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😀

Ambre a bien du mal à suivre, en classe et dans la cour de récréation de son école primaire : la maîtresse Dutron-Rifot la reprend tout le temps, et Morgane Lapail (alias Lapeste) lui rabâche sans arrêt son incapacité à lire. Car, c'est un fait, Ambre est dyslexique. Mais elle n'est pas bête pour autant, et elle le sait !

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Enfant, Zélie a vu sa mère pendue par l'armée du royaume d'Orïsha, lors du grand raid d'extermination des maji. Mais, plus grande, elle découvre qu'elle est l'élue des dieux : elle peut rendre à son peuple leurs pouvoirs magiques. Pour cela, elle doit retrouver trois artefacts (le parchemin, la pierrre de feu et la dague d'os), et accomplir le rite sacré sur l'île de la mer d'Orinion, au moment du centenaire du solstice.

Contre elle, le roi Saran et le prince Inan.
À ses côtés, son frère Tzain et la princesse Amari...

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Lila est née fille, mais elle sait qu'elle est un garçon. Bon, ça l'embêtait que sa mère lui mette des robes, et la contrariété s'arrêtait là. Sauf qu'aujourd'hui, des seins lui poussent, et ses règles se déclarent. Elle le dit : son corps lui ment !

Lila est née fille, mais elle sait qu'elle est un garçon. Depuis toujours. Bon, ça l'embêtait que sa mère lui mette des robes, et la contrariété s'arrêtait là. Sauf qu'aujourd'hui, des seins lui poussent, et ses règles se déclarent. Elle le dit : son corps lui ment !

Alors elle souffre, elle revendique son genre avec violence. Une violence amplifiée par le regard des autres, le désarroi des membres de sa famille, les conventions sociales.

Alors elle cherche. Et les mots qui lui correspondent l'habillent enfin : la dysphorie de genre. Ce n'est pas un trouble psychologique, elle est normale. Vouloir la convaincre du contraire est même considéré aujourd'hui comme non éthique. Il existe des démarches pour changer d'identité sexuelle, médicalement et civilement.

Le parcours n'est pas si facile, évidemment. La BD en rend bien compte. Elle est à la fois un affichage d'expressions impressionnant, et ressource didactique précieuse.

À partir de 15 ans (images sanglantes).

CASTRO, Catherine ; ZUTTION, Quentin. Appelez-moi Nathan. Payot, 2018. 141 p. ISBN 9782228921626

Où peut-il emmener sa petite sœur en sécurité ? La nouvelle élève de sa classe lui suggère alors de se réfugier dans un camp : le domaine de la louve.

Elyo, a peur pour sa mère et sa sœur. Un voisin, Laloi, vient souvent vendre de la drogue à sa mère. Et lorsque celle-ci ne peut plus payer, celui-ci suggère de prostituer la petite Lucile. Que peut-il faire, seul, à 13 ans ? Où peut-il emmener sa petite sœur en sécurité ? La nouvelle élève de sa classe lui suggère alors de se réfugier dans un camp : le domaine de la louve.

Pascale Perrier nous fait bien partager les angoisses d’Elyo. Cette colonie idéale et gratuite n’est-elle pas un leurre ? Risque-t-il de se faire emporter dans un trafic encore plus grave que la drogue ? Ou au contraire, serait-ce une opportunité d’éviter d’être séparé de sa sœur, et de suivre la seule personne à qui il puisse faire confiance ?

Le traitement des évènements est parfois forcé et manque de naturel (les réactions de la police, de l’inspecteur de centres de loisirs...). Peu importe, on pousse encore plus loin : des enfants vivant dans des tanières, volontaires pour aller à la rencontre d’autres enfants en difficulté, une petite sœur en fait pas si fragile… Tout ça a tout de même un parfum de Cherub revisité (Robert Muchamore, éditions Casterman, 2007).

Néanmoins, ce livre aborde des situations peu abordées dans la littérature jeunesse : l’abandon involontaire par la mère, faire des choix difficiles, le trucage de l’information. Très intéressant !

 

De 12 à 15 ans.

PERRIER, Pascale. Ceux de la louve, Tome 1 : Nouveau départ. Gulf Stream éditeur, 2018. 217 p. ISBN 9782354885403

Kimberly traverse l’adolescence. Son passe-temps : mentir. Mentir pour tester, pour philosopher, pour relativiser.

Kimberly traverse l’adolescence, avec les changements de son corps, avec le regard des autres, avec un mal-être diffus dont elle cherche l’origine. Son passe-temps : mentir. Mentir pour tester, pour philosopher, pour relativiser. Et si c’était sa mère qui mentait le plus ?

Catherine croque des scènes de la vie ordinaire de façon extraordinaire : le père routier suédois, le petit frère fan des pingouins, les mensonges qui s’efforcent de paraître un peu plus vraisemblables que tout ça. Il ne se passe pas grand-chose, mais il s’en passe tellement ! Kimberly découvre l’origine de sa manie, analyse, réagit. C’est une belle invitation à un regard sur sa propre existence parmi les autres.

À partir de 14 ans.

GRIVE, Catherine. La fille qui mentait pour de vrai. Éd. du Rouergue, 2018. 140 p.