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Pas de surprise sur le contenu du film : la sécu, c'est bien. Gilles Perret se veut objectif, mais s'affiche comme un fervent défenseur de la sécurité sociale.

En première partie, il raconte sa naissance : un projet apporté dans un contexte de sortie d'une deuxième guerre mondiale, par Ambroise Croizat (rapidement oublié parce qu'il était communiste), et mis en œuvre par les syndicats.
Et en seconde partie, il expose les risques qu'elle doit braver aujourd'hui : des hôpitaux publics pressés par les investisseurs privés,  des élus promettant la baisse de la Cotisation Sociale Généralisée et une meilleure participation des assurances privées dans le secteur de la santé...

Loin d'être rébarbatif, le documentaire a été rendu vivant par les témoignages de deux personnes contemporaines à l'apparition de la sécurité sociale (un syndicaliste ayant participé à sa mise en place, ainsi que la fille d'Ambroise Croizat), et par les interventions de Michel Etiévent, historien, passionné par cette institution.

Le but du film est de susciter le débat, et il fait mouche. On en apprend encore plus lors de la discussion qui suit. Les membres du tournages sont d'ailleurs facilement joignables depuis lasociale.fr pour des interventions dans des écoles, des facultés, ou auprès du grand public.

 

PERRET, Gilles, réalisateur. La sociale : vive la sécu ! Rouge productions, 2016. (1h24).

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La ruée vers l’or a connu ses grandes figures : Buffalo Bill, Calamity Jane… Puis a suivi une autre génération de personnages légendaires moins connus aujourd’hui, mais tout aussi valeureux. Notamment les Steelmen : quatre mercenaires forcenés. Tantôt éclaireurs de l’armée, tantôt chasseurs de primes pour leur propre compte…

Walter est le fils du plus courageux des quatre. Mais ce père inconnu avait été séduit par une squaw dans sa jeunesse : la vipère. Puis il s’était remarié, et fut assassiné par l’indienne alors que sa nouvelle femme était enceinte. Vingt ans plus tard, gonflé par le roman épique des légendes des Steelmen, Walter part se venger. Mais la vieille squaw a une autre version des faits à lui apporter. Pourra-t-il l’entendre ?

Vous avez tout compris ? Alors vous pouvez lire le livre ! Moi, j’ai adoré, mais je vous préviens, la lecture est dure.

Dure, parce que complexe : l’auteure nous fait suivre trois temporalités. Celle de Walter, celle de Winona (l’indienne), et celle du roman que Walter consulte régulièrement pour confronter les deux points de vue. Et, clairement, c’est la version de Winona qui prend le plus de place. Elle raconte à Walter ce qui l’a amené à pousser ce meurtre, jusqu’à la racine. Cela l’amène à raconter sa vie, et à nous en apprendre énormément sur le contexte historique.

Dure, parce que violente : Winona nous plante face aux victimes de la ruée vers l’or. Les indiens, les papooses, et les femmes, qu’elles soient rouges ou blanches. Elle nous raconte par exemple l’acculturation des jeunes indiens par les missions catholiques : garçons et filles étaient séparés et éduqués dans des couvents sévères et maltraitants. Winona reste pudique sur les atteintes à la sexualité qui y avaient cours, mais elle ne mâche pas ses mots sur les conséquences traumatiques qui s’ensuivaient : violences entre enfants, suicides, meurtres…

Une histoire et une Histoire difficiles, où la Liberté n’a pas de prix.

 

À partir de 16 ans

 

BOUSQUET, Charlotte. Celle qui venait des plaines. Gulf Stream, 2017. 360 p. ISBN 2354884826
À paraître le 12/10/2017.

Pas si facile pour cette petite famille de se fondre dans la sérieuse Angleterre lorsqu'on a des gènes de hyène rieuse... L'idée avait du potentiel, mais le résultat est bien loin de l'hilarité annoncée par la 4e de couverture.

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Fred et Amélia, deux respectables citoyens britanniques, sont en fait des hyènes s'efforçant de s'intégrer dans la ville de Teddington. Ils ont deux enfants, Zack et Zoé, nés en Angleterre, et qui n'ont jamais vu l'Afrique. Et ce n'est pas si facile pour cette petite famille de se fondre dans la sérieuse Angleterre lorsqu'on a des gènes de hyène rieuse...

Mais plutôt que réfréner leurs instincts, les parents font connaître leur terre natale à leurs petits en les emmenant au zoo. S'ensuit le sauvetage du Tony, un vieil animal promis à l'anesthésie par les vétérinaires. Tout cela en trompant la vigilance de M. Mc Pafûte, leur voisin aussi curieux et méfiant qu'un concierge.

L'idée avait du potentiel, mais le résultat est bien loin de l'hilarité annoncée par la 4e de couverture. La narration est lente et très descriptive, le texte entrecoupé par des blagues illustrées du niveau des emballages Carambar (pour qui le père travaille, naturellement). Et en même temps, l'histoire se passe trop facilement. Les personnages prennent peu de risques et suivent une intrigue sans surprise. 250 pages sans trop de suspens c'est peut-être un peu dur pour un lecteur de 8 ans. Bref, pas assez drôle, et pas assez sérieux.

 

CLARY, Julian ; ROBERTS, David. Les Zarnak. abc melody, 2016. 258 p. ISBN 978-2-36836-069-9

Une bande dessinée de qualité, qui nous immerge dans les conditions de l'époque. Di Giorgio qui nous fait réaliser que la découverte du Groënland ne s'est pas faite aussi facilement qu'une ligne de texte dans un dictionnaire !

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Nous voici vers l'an 1 000. Érik est un jeune et noble vicking norvégien, promis à un bel avenir. Il possède des terres, commande des hommes, et plaît aux femmes. Mais il a le sang chaud, et traite d'une façon radicale avec ceux qui le jalousent... Rapidement, il est jugé pour meurtre. Le conseil adopte une sentence irrévocable : le bannissement. Lui, sa femme et ses hommes doivent prendre la mer, et ne pourront revenir qu'au bout de trois années.

Une bande dessinée de qualité, qui nous immerge dans les conditions de l'époque. Di Giorgio nous fait réaliser que la découverte du Groënland ne s'est pas faite aussi facilement qu'une ligne de texte dans un dictionnaire ! Chapeau aussi à Laurent Sieurac et Lorenzo Pieri : les postures des personnages sont parfois un peu maladroites, mais les paysages et les couleurs sont magnifiques, dignes d'un livre d'Histoire.

Un bémol tout de même. Dites donc, tous les trois, vous déshabillez bien vite les islandaises. Une case, et pfuit, à poil ! C'est très vendeur, mais je n'achèterais pas votre BD pour un CDI de collège. Pour un ouvrage si beau et si documenté, c'est vraiment dommage.

DI GIORGIO Jean-François. Érik le rouge. Soleil,2013 & 2014. (2 volumes). ISBN 978-2-302-04332-9

Les univers de l'école et de la maison apparaissent dans leur quotidien à travers des anecdotes qui parlent aux enfants. Et ils peuvent y comprendre deux expériences...

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Violette est une petite fille qui a du caractère. On commence à se moquer d'elle à la cour de récré ? Elle inverse la situation, et invente tout pour se faire admirer ! Oh, elle  tient très bien son rôle, elle a du bagou. Mais bien sûr, ses camarades vont très vite se rendre compte que son mensonge ne tient pas debout.

Aussi n'allez pas vous fourvoyer, il ne s'agit pas d'une éloge aux papas. (À éviter  si c'est à utiliser pour la fête des pères, ce serait hors-sujet).

C'est un bon livre. Il ne m'a pas du tout plu personnellement dans son écriture, mais tout y est pour toucher les enfants. Les univers de l'école et de la maison apparaissent dans leur quotidien à travers des anecdotes qui leur parlent (le chat, le garçon du fond de la classe trop craquant, la classe divisée en deux bandes : les moins-K-rien et les paKomléZôtres...). Et ils peuvent y comprendre deux expériences : commencer à distinguer ce qui est crédible de ce qui ne l'est pas, et comment s'identifier dans des groupes (s'intégrer ou s'en démarquer ?).

ROUMIGUIÈRE, Cécile ; CHAIX, Carole. Mon père est un prince. A pas de loup, 2017. 46 p. ISBN 978-2-930787-28-2