Voici ici le premier conte du fameux livre Textes en patois recueillis en Lorraine de Zéliqzon et Thiriot, mais la première partie seulement. Je l'ai sectionné en deux, car elle serait trop longue à raconter à l'oral. Voici la première partie, où un espiègle roule le diable dans la farine. Dans la deuxième, le diable essayera de prendre sa revanche...
I-n-èveut eune fwos i-n-ome qu'ateūt si malin, que pèhhonne ne poveūt wégneu èva li.
Il y avait une fois un homme qui était si malin, que personne ne pouvait gagner (contre) lui.
I s'hoūyeūt Chan l'espiḗgue.
Il s'appelait Jean l'espiègle.
Eune bḗle jonāye, lo diāle ōy pāleu d'li, qu' 'lateūt si malin, si malin,
Une belle journée, le diable entend parler de lui, qu'il était si malin, si malin,
èt que pèhhonne ne poveūt wḗgneu èva li.
et que personne ne pouvait gagner contre lui.
Lo val que dit :
Le voilà qui dit :
"Pèç'que 'l at si malin, j'allans i pow veūr si i wḗgn'rè èva meu come èva lés-autes, l'espiègue lè",
"Puisqu'il est si malin, je vais un peu voir s'il gagnera avec moi comme avec les autres, l'espiègle-là",
Lire la suite..