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Lise est juive, elle a 13 ans lorsque la France est occupée en 42. Par une belle journée de juillet, depuis la fenêtre de sa voisine, elle voit sa famille se faire emmener par l'armée. Décidée, elle se rend directement à la gendarmerie pour la faire libérer. Elle parvient à faire sortir ses deux petits frères. Mais ses parents ont déjà été enfermés dans le vélodrome d'hiver.

Quand rentreront-ils ? Comment Lise va-t-elle vivre la guerre sans eux ?

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Hélène Montardre nous donne une belle leçon : la reconnaissance d'un passé, c'est la reconnaissance d'une identité.

1854. Billy s'enfuit de sa plantation. Il est poursuivi par le redoutable Kingsbury, chasseur d'esclaves. Mais d'autres ont fuit avant lui, et ont suivi les signaux laissés par les indiens pour suivre des sentiers, trouver une source. D'autres avant lui ont emprunté l'Underground Railroad : un réseau de blancs aidant les noirs à gagner le Canada. Alors, comme tant d'autres avant lui, il suit l'étoile du Nord.

2017. Jasper, jeune étudiant, découvre chez son grand-père un cahier. L'histoire de Billy. L'histoire de son ancêtre ? Il veut en avoir le cœur net !

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Jang s’intéresse à la littérature. Il pense à devenir copiste à son tour. Mais peu à peu, il se rend compte des dangers de la diffusion d’opinions différentes du gouvernement…

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Corée, XVIIIe siècle. Le petit Jang vit seul avec son père, copiste. Un métier pénible, à l’époque : rester agenouillé toute la journée, jusque tard le soir. Un jour, Jang le voit revenir à la maison roué de coups. Il assiste à sa mort et devient orphelin, alors qu’il n’a que 8 ans.

Le libraire le prend sous son aile et en fait son commis. Et, au fil de ses distributions, Jang s’intéresse à la littérature. Il pense à devenir copiste à son tour. Mais peu à peu, il se rend compte des dangers de la diffusion d’opinions différentes du gouvernement…

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😀

La ruée vers l’or a connu ses grandes figures : Buffalo Bill, Calamity Jane… Puis a suivi une autre génération de personnages légendaires moins connus aujourd’hui, mais tout aussi valeureux. Notamment les Steelmen : quatre mercenaires forcenés. Tantôt éclaireurs de l’armée, tantôt chasseurs de primes pour leur propre compte…

Walter est le fils du plus courageux des quatre. Mais ce père inconnu avait été séduit par une squaw dans sa jeunesse : la vipère. Puis il s’était remarié, et fut assassiné par l’indienne alors que sa nouvelle femme était enceinte. Vingt ans plus tard, gonflé par le roman épique des légendes des Steelmen, Walter part se venger. Mais la vieille squaw a une autre version des faits à lui apporter. Pourra-t-il l’entendre ?

Vous avez tout compris ? Alors vous pouvez lire le livre ! Moi, j’ai adoré, mais je vous préviens, la lecture est dure.

Dure, parce que complexe : l’auteure nous fait suivre trois temporalités. Celle de Walter, celle de Winona (l’indienne), et celle du roman que Walter consulte régulièrement pour confronter les deux points de vue. Et, clairement, c’est la version de Winona qui prend le plus de place. Elle raconte à Walter ce qui l’a amené à pousser ce meurtre, jusqu’à la racine. Cela l’amène à raconter sa vie, et à nous en apprendre énormément sur le contexte historique.

Dure, parce que violente : Winona nous plante face aux victimes de la ruée vers l’or. Les indiens, les papooses, et les femmes, qu’elles soient rouges ou blanches. Elle nous raconte par exemple l’acculturation des jeunes indiens par les missions catholiques : garçons et filles étaient séparés et éduqués dans des couvents sévères et maltraitants. Winona reste pudique sur les atteintes à la sexualité qui y avaient cours, mais elle ne mâche pas ses mots sur les conséquences traumatiques qui s’ensuivaient : violences entre enfants, suicides, meurtres…

Une histoire et une Histoire difficiles, où la Liberté n’a pas de prix.

 

À partir de 16 ans

 

BOUSQUET, Charlotte. Celle qui venait des plaines. Gulf Stream, 2017. 360 p. ISBN 2354884826
À paraître le 12/10/2017.

Une bande dessinée de qualité, qui nous immerge dans les conditions de l'époque. Di Giorgio qui nous fait réaliser que la découverte du Groënland ne s'est pas faite aussi facilement qu'une ligne de texte dans un dictionnaire !

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Nous voici vers l'an 1 000. Érik est un jeune et noble vicking norvégien, promis à un bel avenir. Il possède des terres, commande des hommes, et plaît aux femmes. Mais il a le sang chaud, et traite d'une façon radicale avec ceux qui le jalousent... Rapidement, il est jugé pour meurtre. Le conseil adopte une sentence irrévocable : le bannissement. Lui, sa femme et ses hommes doivent prendre la mer, et ne pourront revenir qu'au bout de trois années.

Une bande dessinée de qualité, qui nous immerge dans les conditions de l'époque. Di Giorgio nous fait réaliser que la découverte du Groënland ne s'est pas faite aussi facilement qu'une ligne de texte dans un dictionnaire ! Chapeau aussi à Laurent Sieurac et Lorenzo Pieri : les postures des personnages sont parfois un peu maladroites, mais les paysages et les couleurs sont magnifiques, dignes d'un livre d'Histoire.

Un bémol tout de même. Dites donc, tous les trois, vous déshabillez bien vite les islandaises. Une case, et pfuit, à poil ! C'est très vendeur, mais je n'achèterais pas votre BD pour un CDI de collège. Pour un ouvrage si beau et si documenté, c'est vraiment dommage.

DI GIORGIO Jean-François. Érik le rouge. Soleil,2013 & 2014. (2 volumes). ISBN 978-2-302-04332-9