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Le film n'a pas l'ambition de nous enseigner la permaculture. Au contraire, il nous montre qu'elle ne peut pas se copier-coller. Qu'il s'agit d'observer son terrain, pendant un an, puis de l'aménager en fonction des ressources disponibles (le soleil, la pluie, les cours d'eau...), en concevant un véritable design "in situ".

Le film n'a pas l'ambition de nous enseigner la permaculture. Au contraire, il nous montre qu'elle ne peut pas se copier-coller. Qu'il s'agit d'observer son terrain, pendant un an, puis de l'aménager en fonction des ressources disponibles (le soleil, la pluie, les cours d'eau...). De concevoir un véritable design "in situ".

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Ben et Leslie Cash élèvent leurs six enfants depuis plus de 10 ans dans une forêt d'Amérique du Nord, à l'écart de la société. Jusqu'au jour où la mère décède d'une maladie grave à l'hôpital. Son corps est repris par ses parents, pour un enterrement conventionnel. Mais le père et les enfants sont déterminés à appliquer ses volontés, inscrites dans son testament : l'incinérer et jeter ses cendres aux toilettes.

Un véritable bras d'honneur à notre société ! Avec un parti pris pour le personnage paternel et une éducation poussés au paroxysme de l'écologie : entraînement physique militaire, lecture quotidienne des philosophes et économistes des temps modernes, communion avec la nature... Le clash avec la culture occidentale n'en est que plus violent. Religion, santé, agriculture, éducation, économie, morale, bien-être, port d'arme, pseudo-liberté... tout y passe, et avec humour. Mais, en tout bon philosophe, le réalisateur remet également en question ce modèle de vie contestataire. Le film pose donc des bases, à nous de débattre sur les questions qu'il soulève : La scolarisation par les parents peut-elle être objective ? Quelle place pour un enfant handicapé dans la nature ? Jusqu'où peut-on responsabiliser un enfant dans le risque ? etc, etc.

 

ROSS Matt, réalisateur. Captain Fantastic. Electric City Entertainment
ShivHans Pictures (États-Unis), 2016. 118 min.
Vu à la grande nuit du festival de Cannes 2017 à Munster.

Zahira, 18 ans, vivant en Belgique, se voit mariée de force, selon la tradition. Sa grand-mère, sa mère, sa sœur, toutes sont passées par là. Il n'y a pas de raison qu'elle s'y oppose. Il ne faut pas qu'elle s'y oppose. Ce serait un déshonneur pour le père, on jaserait dans tout le Pakistan qu'il n'aura pas su maîtriser sa fille. Pourtant, malgré l'amour qu'elle porte à sa famille, Zahira refuse. Impossible d'en parler, chaque parent est inflexible. Alors elle fugue, flirte, retourne vers sa famille puisqu'elle l'aime et croit qu'elle peut tout arranger à la place d'un mariage arrangé, puis fugue à nouveau. Toute la famille est réellement tiraillée entre l'affection et les obligations sociales.

Film documentaire ou avertissement pressant aux jeunes filles concernées ?
Le scénario, tendu, passe de dialogues de sourds en solutions qui ne font qu'augmenter le malaise. Et, tout à coup, le générique s'abat sur une fin soudaine, en vous abandonnant sans pitié à des réflexions pas si sereines.

Impossible de rester indifférent !

 

STREKER Stephan, réalisateur ; EL ARABI Lina, actrice. Noces. Daylight films, 2016. 98min.