😀
Ambre a bien du mal à suivre, en classe et dans la cour de récréation de son école primaire : la maîtresse Dutron-Rifot la reprend tout le temps, et Morgane Lapail (alias Lapeste) lui rabâche sans arrêt son incapacité à lire. Car, c'est un fait, Ambre est dyslexique. Mais elle n'est pas bête pour autant, et elle le sait !
Pauline Alphen nous donne à voir un cahier atypique réalisé par deux personnages. Ambre écrit à son grand frère, Arthur, qui lui les illustre. Il ajoute aussi des commentaires pour corriger l'écrivaine en herbe sur ses expressions. Il lui explique ainsi des concepts du Français parfois compliqué, comme les ellipses. Mais d'autres fois, Ambre tient à ses propres mots et les défend très justement.
Travailler une dyslexie, c'est long. Et Ambre retranscrit très bien ses réactions et celles de son entourage, avec un langage très naturel. Et son histoire, elle la raconte comme une série, avec une "storycommande". Mais elle insiste bien sur le fait que, dans la vraie vie, l'histoire a ses longueurs ou ses imprévus : pas aussi passionnants, mais très formateurs !
Une question à se poser : à qui faire lire ce livre ? Avec ses 285 pages, pas question de le conseiller à un dyslexique. Mais pourquoi pas aux enfants, de manière générale, pour qu'ils comprennent ce que peut ressentir une personne différente d'eux. Et sans doute aux enseignants et aux professionnels de l'enfance.
Une écriture légère et... tellement vraie !
ALPHEN, Pauline. La vraie vie de l'école. Nathan, 2018. 286 p. ISBN 9782092576106