Skip to content

Kidnappez Adèle Blanc-sec (si vous y arrivez), et parachutez-là en Argentine à la même époque : vous vous ferez une idée de l’œuvre de Martin Blasco.

😀

Kidnappez Adèle Blanc-sec (si vous y arrivez), et parachutez-là en Argentine à la même époque : vous vous ferez une idée de l’œuvre de Martin Blasco.

 

1885. Le docteur J.-F. Andrew fait enlever 5 nouveaux-nés dans des conventillos, des maisons où l'on logeait les migrants qui arrivaient à Buenos Aires. Il les rebaptise Noir, Marron, Azur, Vert et Blanc. Son projet : donner aux 4 premiers enfants une éducation révolutionnaire, qui changera le cours de l’humanité ! Le 5e, élevé normalement, lui servira d’étalon.

1910. Amira Annuar réapparaît sur le pas de la porte de ses parents. Où a-t-elle passé pendant ces 25 dernières années ? Comment se fait-il qu’elle ne connaisse rien du monde ? Alejandro, jeune journaliste, est embauché par ses parents pour découvrir la vérité…

Lire la suite..

Gwladys Constant, professeur de français et écrivaine, a voulu réagir rapidement auprès des collégiens dès les premiers attentats. Ce n'est qu'au bout d'un an qu'elle livre cet outil de débat.

😀

2018, peu avant Noël. Lucie, 20 ans, se fait exploser devant un magasin de fourrures, renouvelant les massacres des attentats en France. Les journalistes font la course aux scoops, la population panique sur les réseaux sociaux. Pendant ce temps, Leïla, "lectrice" pour la police, tente de retrouver le cerveau de l'opération à travers les traces laissées par la jeune étudiante : son dernier post, ses blogs, ses mails, ses journaux intimes...

Lire la suite..

😀

La ruée vers l’or a connu ses grandes figures : Buffalo Bill, Calamity Jane… Puis a suivi une autre génération de personnages légendaires moins connus aujourd’hui, mais tout aussi valeureux. Notamment les Steelmen : quatre mercenaires forcenés. Tantôt éclaireurs de l’armée, tantôt chasseurs de primes pour leur propre compte…

Walter est le fils du plus courageux des quatre. Mais ce père inconnu avait été séduit par une squaw dans sa jeunesse : la vipère. Puis il s’était remarié, et fut assassiné par l’indienne alors que sa nouvelle femme était enceinte. Vingt ans plus tard, gonflé par le roman épique des légendes des Steelmen, Walter part se venger. Mais la vieille squaw a une autre version des faits à lui apporter. Pourra-t-il l’entendre ?

Vous avez tout compris ? Alors vous pouvez lire le livre ! Moi, j’ai adoré, mais je vous préviens, la lecture est dure.

Dure, parce que complexe : l’auteure nous fait suivre trois temporalités. Celle de Walter, celle de Winona (l’indienne), et celle du roman que Walter consulte régulièrement pour confronter les deux points de vue. Et, clairement, c’est la version de Winona qui prend le plus de place. Elle raconte à Walter ce qui l’a amené à pousser ce meurtre, jusqu’à la racine. Cela l’amène à raconter sa vie, et à nous en apprendre énormément sur le contexte historique.

Dure, parce que violente : Winona nous plante face aux victimes de la ruée vers l’or. Les indiens, les papooses, et les femmes, qu’elles soient rouges ou blanches. Elle nous raconte par exemple l’acculturation des jeunes indiens par les missions catholiques : garçons et filles étaient séparés et éduqués dans des couvents sévères et maltraitants. Winona reste pudique sur les atteintes à la sexualité qui y avaient cours, mais elle ne mâche pas ses mots sur les conséquences traumatiques qui s’ensuivaient : violences entre enfants, suicides, meurtres…

Une histoire et une Histoire difficiles, où la Liberté n’a pas de prix.

 

À partir de 16 ans

 

BOUSQUET, Charlotte. Celle qui venait des plaines. Gulf Stream, 2017. 360 p. ISBN 2354884826
À paraître le 12/10/2017.

Mal-aimée par sa mère, inexistante à l'école, Gloria n'a qu'une ambition : devenir actrice pour être enfin reconnue. Elle est prête à tout pour y parvenir : sortir avec son prof de théâtre, donner son enfant en toute illégalité, se rendre seule à Hollywood et y passer des auditions à un rythme effréné. Mais au bout de 4 ans...

😀

Mal-aimée par sa mère, inexistante à l'école, Gloria n'a qu'une ambition : devenir actrice pour être enfin reconnue. Elle est prête à tout pour y parvenir : sortir avec son prof de théâtre, donner son enfant en toute illégalité, se rendre seule à Hollywood et y passer des auditions à un rythme effréné.
Mais au bout de 4 ans, elle se rend bien compte que la machine à rêve n'est qu'une machine à vent. Alors elle est prête à tout pour en sortir avec panache, et se faire reconnaître d'une autre façon...

Gloria est un personnage affirmé, extraverti, et maître dans l'art de se faire passer pour une autre. L'auteure nous fait sortir des chemins battus : on suit son héroïne sur plusieurs étapes de sa vie (pas seulement l'enfance, ou l'adolescence. Non, une bonne tranche de vie !), elle exprime des réactions vives sans trop les expliquer. Tout cela peut semer les lecteurs aux petites habitudes et les pousser à abandonner, mais les tenaces plus tenaces ne seront pas déçus. Gloria nous entraîne à sa suite dans des expériences inattendues : une traversée des USA en camping-car, des confidences à une vieille tenancière d'hôtel décrépi, et surtout, le kidnapping de son propre garçon !

 

POUCHAIN, Martine. Gloria. Sarbacane, 2017. 267 p. ISBN 978-2-84865-939-8

😀

 

Lucile a 5 ans en 1939. L'âge où personne ne vous explique rien sur la guerre parce que ça ne vous concerne pas, mais où la maîtresse vous fait chanter "Maréchal, nous voilà !" tous les matins. Alors entre deux bêtises, Lucile observe ses parents, apprend à lire pour pouvoir connaître les évènements de la presse, laisse traîner ses oreilles. Une première forme de résistance contre la désinformation des adultes.

Soudain, ses parents chassent leurs locataires, un couple de juifs. Soudain, la mère de Lucile lui annonce sa grossesse. Une grossesse et une naissance bien bizarre... Lorsque "le monstre" naît, c'est une petite fille rousse, alors que personne n'est roux dans la famille ! Mais que se passe-t-il donc chez les parents ?!

Lucile raconte cela à sa petite-fille. Le premier chapitre est dur à traverser, le temps que cette narration indirecte se mette en place. Mais elle laisse place à de véritables sensations : de couleurs, d'odeurs, de sons. De peurs, de joies, de frustrations. Nicolas Michel sait mettre du poids dans ses mots.

Papa a pris ma main dans la sienne et il est resté longtemps immobile, perdu dans ses pensées, perdu dans ses pensées. Moi, j'avais l'impression qu'il soutenait le ciel au-dessus de moi et que rien, jamais, ne pourrait m'arriver."

Des personnages forts, des évènements graves, et une écriture porteuse de sens.

 

MICHEL Nicolas. Quand le monstre naîtra. Talents hauts (les héroïques), 2017. 297 p. ISBN 978-2-36266-180-8