😀
Dur, la communication entre enfants et adultes ! Surtout pour Lally. Lorsqu'elle a fait craquer trois mini-allumettes dans la cour d'école, ce n'était pas pour faire cramer la cantine, enfin ! C'était pour vérifier ce l'affirmation d'un livre : qu'il est possible de faire sécher des allumettes dans les cheveux si elles ont pris l'eau. C'est quand même carrément plus important pour la survie que des calculs de volumes de piscine ! De toute façon, le maître nageur ne te laisserait même pas te balader avec un mètre autour des bassins. Non mais franchement !
Alors que Lally est changée de classe pour éviter d'entacher la réussite de sa meilleure amie, un voyageur installe son âne et son sac aux abords du village. Sur ce sac, un insigne : "Trop de chefs, pas assez d'indiens". Pourquoi vient-il se perdre en pleine Ardèche pour faire l'apologie de la lenteur et des rayons de soleil dans les gouttes de pluie ? Ne serait-il pas le fils de cette nouvelle et abominable institutrice ?
Une histoire insolente, à la fois drôle et grave, qui n'apporte ni cause ni solution à la mésadaptation* à l'école, si ce n'est l'écoute et l'humour. À laisser traîner aussi dans les rayons adultes.
*Non, ce mot n'existe pas. Et alors ?
ACARD, Marion. Trop de chefs, pas assez d'indiens. Actes Sud Junior, 2018. 96p. ISBN 9782330103842