Ben et Leslie Cash élèvent leurs six enfants depuis plus de 10 ans dans une forêt d'Amérique du Nord, à l'écart de la société. Jusqu'au jour où la mère décède d'une maladie grave à l'hôpital. Son corps est repris par ses parents, pour un enterrement conventionnel. Mais le père et les enfants sont déterminés à appliquer ses volontés, inscrites dans son testament : l'incinérer et jeter ses cendres aux toilettes.
Un véritable bras d'honneur à notre société ! Avec un parti pris pour le personnage paternel et une éducation poussés au paroxysme de l'écologie : entraînement physique militaire, lecture quotidienne des philosophes et économistes des temps modernes, communion avec la nature... Le clash avec la culture occidentale n'en est que plus violent. Religion, santé, agriculture, éducation, économie, morale, bien-être, port d'arme, pseudo-liberté... tout y passe, et avec humour. Mais, en tout bon philosophe, le réalisateur remet également en question ce modèle de vie contestataire. Le film pose donc des bases, à nous de débattre sur les questions qu'il soulève : La scolarisation par les parents peut-elle être objective ? Quelle place pour un enfant handicapé dans la nature ? Jusqu'où peut-on responsabiliser un enfant dans le risque ? etc, etc.
ROSS Matt, réalisateur. Captain Fantastic. Electric City Entertainment
ShivHans Pictures (États-Unis), 2016. 118 min.
Vu à la grande nuit du festival de Cannes 2017 à Munster.