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Tu. Je. Vous. Tu, c'est Héloïse, membre du groupe Violences, une section de police qui enregistre et confronte les victimes, les témoins et les coupables de viols. Je, c'est Ophélie, stagiaire dans le service en tant que sociologue, elle assiste au quotidien de ces policiers. Vous, c'est... Vous, c'est un mystère qui ne s'élucidera qu'à la fin du roman.
Il en faut de la détermination pour enquêter, chaque jour, dans ce service. Par exemple, un violeur a été pris en flagrant délit par une jeune fille, couché sur une étudiante ivre et inanimée. Inanimée ? s'exclame le coupable pendant son audition. Elle m'a invitée et s'est déshabillée toute seule. Le témoin, c'est ma petite copine et elle est jalouse. C'est moi la victime, ici ! Encore une affaire où la parole de l'un ne vaut pas celle de l'autre, et où le manque de preuves est rageant.
À la fois doux et cynique, le récit d'Océane Perona est poignant. Il nous apprend des détails techniques : si vous êtes violé(e), ne lavez rien, ne vous lavez pas, cela permettra le prélèvement de sperme et d'empreintes digitales. Et portez plainte au plus tôt.
Bref, ce livre n'est ni un roman policier ni un thriller, mais vous pouvez tout à fait le recommander aux amateurs de ces genres, il sera tout à fait adapté.
PERONA, Océane. Celles qui peuvent encore marcher et sourire. Julliard, 2024. ISBN 9782260056003