Ben a une petite sœur difficile à porter. Elle ne parle pas. Mais surtout , le jour de sa naissance, sa mère a purement et simplement disparu. Pourquoi ?
Six ans plus tard, jour de l'anniversaire de la petite Maïna, celle-ci est guidée par d'étranges lucioles. Elles la mène vers une peau de phoque, lumineuse, soigneusement cachée dans un coffre fermé à clé. Elle s'en vêtit. Elle est retrouvée par son père sur la plage, trempée et épuisée. Ben comprend alors : sa sœur et sa mère sont des selkies, des femmes-phoques, capables de parler avec les êtres magiques.
Elle risque alors d'être la cible de la sorcière Macha.
C'est le moment que choisit la grand-mère pour décider qu'un phare n'est pas un endroit pour élever des enfants et les emmène tous les deux loin de la mer, loin du manteau, loin des lieux de légendes que racontaient Bruna à son fils...
Bien sûr, le film émerveille par son graphisme épuré et par l'évocation de la culture celtique. Mais ce que j'ai aimé, c'est le traitement des personnages. La sorcière Macha n'est pas si foncièrement méchante : elle a une bonne raison, selon elle, d'enfermer les sentiments des autres dans des bocaux. Le scénario se garde aussi une part de mystère : pourquoi Bruna ne revient-elle pas ? pourquoi le géant Mc Clyde [orthographe incertaine] a-t-il pleuré au point de créer la mer et l'océan ? Peut-être pour nous donner un beau film...
MOORE, Tom. Le chant de la mer. Studiocanal, 2015. 1h25. 5053083029487