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Melae, capitaine intergalactique, a pris le risque de faire explorer une nouvelle planète à son équipage, dans l'espoir d'une nouvelle colonie. Mais ils ne sont que sept, et le vaisseau est défaillant. Pas le choix : se poser sur un vaste terrain plat à découvert, et se séparer pour explorer les ressources des alentours. Les tensions se font sentir. D'autant que les pierres à côté desquelles ils ont été contraints de se poser représentent des silhouettes humaines de façon déconcertante... Une civilisation les attendrait-elle ? Ou, au contraire, voudrait-elle leur perte ?
Le carton promotionnel de l'auteur nous dit qu'il a voulu un calcul implacable des ressources pour la survie. Bof. En une ligne les personnages ont trouvé de l'eau, et on n'en parle plus. On a connu mieux sur ce point ! Par exemple, Taniguchi qui s'appesantit sur le choix rigoureux de l'alpiniste sur ce qu'il aura à consommer, et donc à porter à 8000 mètres, de la lourde bouteille d'oxygène jusqu'à la moindre chaussette de rechange (Le sommet des dieux, t.4, Kana, 2005).
Le coup de la nouvelle planète qui est en fait la terre, on nous l'a aussi déjà fait. (S'il est besoin de le citer : La planète des singes, Pierre Boulle, Julliard, 1963).
Un autre élément bancal : le personnage de Danco. L'idée d'un empathe, de quelqu'un qui puisse lire les sentiments des autres, est excellente. En plus, il est le seul de sa race à bord du vaisseau, et sa solitude est bien rendue. Mais j'ai trouvé les sentiments plutôt mal décrits. Je reconnais l'exercice difficile, et je ne serai certainement pas meilleure, mais je l'ai senti.
Une plume à affûter, donc. Pour moi, rien de plus qu'un livre de plus. Mais je suis sans doute sévère, il peut plaire à quelqu'un d'autre. Il faut dire qu'après tout ça, le scénario devient inattendu. Je n'en dis pas plus. Bonne lecture !
AYMON, Gaël. La planète des 7 dormants. Nathan, 2018.