Déjà toute petite, Katherine aime les compter, questionner, analyser. Mais dans la voie des mathématiques aux USA à l'époque des universités ségréguées, être une femme, et une femme noire, c'est partir de loin. Katherine arrivera-t-elle à se faire une place ? Attention, c'est de Katherine Johnson dont on parle. Celle qui, pendant la guerre froide, calcula les trajectoires de la fusée qui se posa sur la lune !
Une biographie qui reste tout de même très documentaire. Les thèmes sont pourtant porteurs : le racisme, la carrière d'une mère noire dans les années 60, ce n'est pas rien ! Mais Carole Trébor ne parvient pas à donner un caractère évènementiel à son roman. La vie de Katherine Johnson coule, comme si elle était toute tracée.
Par exemple, le professeur de maths de fac fait une entrée fracassante dans le récit : il heurte avec son avion la maison du président de l'université. Le premier moment d'action du livre, enfin ! Eh bien l'auteure enchaîne sur une présentation en règle du professeur, en long en large et en travers. Non ! Pas comme ça !
Heureusement, en arrivant à la fin, les prouesses de Katherine nous tiennent enfin en haleine. Non seulement en résolvant des problèmes ardus, mais aussi en tenant tête à ses supérieurs.
Arf, je suis sévère. L'ensemble du livre nous rend compte de toute la persévérance dont Katherine Johnson a dû faire preuve tout au long de sa vie, il vaut la peine d'être lu. Finalement, je vais peut-être conseiller ce livre. Aux lecteurs persévérants 🙂